La Journée du Wesak 2020

Le « Wesak », jour de la pleine lune du mois de mai, est le jour le plus sacré pour des millions de bouddhistes à travers le monde. C’est le Jour du Wesak, il y a 2 500 ans, en 623 av. J.-C., que le Bouddha est né. C’est également le Jour du Wesak que le Bouddha a atteint l’état d’illumination et qu’il est décédé dans sa quatre-vingtième année.

En proclamant cette journée internationale en 1999, l’assemblée générale des Nations Unies a considéré que cette célébration permettait à l’organisation de saluer la contribution que le bouddhisme, l’une des plus vieilles religions du monde, apporte depuis plus de 2’500 ans et continue d’apporter à la spiritualité de l’humanité.

La plus grande de toutes les fêtes bouddhistes a lieu le jour de la pleine lune du mois de mai, qui est connue sous le nom de WESAK, pour célébrer la naissance, l’Eveil et le Mahaparinibbana (mort) du Bouddha.

Ce jour-là les maisons, les temples et rues sont décorés de drapeaux bouddhistes aux six couleurs, de fleurs et de lampes.

Des milliers et des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, vont aux lieux religieux. Des centaines de restaurants gratuits sont organisés par des associations et des groupes pour servir les pèlerins. Un esprit d’amour, de bienveillance, d’harmonie, de paix et de joie se répond partout parmi le peuple.

Chaque année depuis 1992 pendant 28 ans nous avons fêté cet éventement très important de la vie du bouddha, la naissance, l’illumination et la mort (Maha Parinirvana) du bouddha, ici à Genève au nom du Centre Bouddhiste International avec la participation des bouddhistes et non bouddhistes.

A cause de la situation actuelle du monde, nous n’avons pas pu célébrer de manière habituelle. Nous avons donc organisé cette vidéo-conférence afin de partager avec vous quelque sentiment concernant la journée du Wesak avec la participation du Vén Mujin Sunim, Dr Jérôme du cor et Dr Vincent Vuillemin, qui nous a parlé sur le sujet détaillé ci-dessous :

Comment vivre cette épidémie selon l’enseignement du Bouddha

Une fois un brahmane venait au près du Bouddha qui s’appelait Sela avait posé une question : « Pourquoi vous êtes nommée comme bouddha ». Bouddha avait bien répondu :

Tout ce qui devait être compris, a été compris. Tout ce qui devait être développé, a été développé, Tout ce qui devait être abandonné, a été abandonné, C’est pourquoi, ô brahmane, je me suis appelé l’Eveillé où Bouddha.

La leçon que nous apprenons aujourd’hui avec cette épidémie, pour faire face à cette situation de manière intelligente, est qu’il est nécessaire de développer une vie spirituelle. Tant de gens pensent que ce siècle serait spirituel. Nous devons donc tous mettre en pratique ce que Bouddha a répondu à ce Brahman

Cette parole du bouddha est vraiment importante de la mettre en pratique dans cette période du Wesak.

Ce qu’il a compris, dans la langue traditionnelle, Kusala et Akusala sont les actions saines et bonnes, et Akusala les actions non saines ou mauvaises. Telle est notre travail noble afin de comprendre tout cela dans notre vie.

Ce qu’il a cultivé, des choses saines, des bonnes choses, des choses qui peuvent être appréciées par tout le monde.

Les choses qui ne nuisent à personne.

Ce qu’il a éliminé, ce sont toutes les mauvaises choses qui nuisent à nous ou aux autres. Ce sont les Akusalas.

En éliminant tout cela, nous cultivons verbalement, physiquement et mentalement les kusalas, des choses favorables qui vont nous guider vers le bonheur sublime, ce que bouddha lui-même avait réalisé et expérimenté en éradiquant toutes les Akusalas, des choses défavorables.

Il est aussi très important de purifier notre esprit en pratiquant la culture mentale, Méditation (Bhavana).

En plus, pour qu’un homme soit parfait, il y a, selon le bouddhisme, deux qualités qu’il doit développer conjointement et également :

La compassion (karuna) d’une part, et la sagesse (panna) d’autres parts,

Ici la compassion englobe l’amour, la charité, la bonté, la tolérance, toutes les nobles qualités de cœur ; c’est le côté affectif ;

Tandis que la sagesse signifie le côté intellectuel, les qualités de l’esprit.

Si le côté affectif seul est développé, le côté intellectuel restant négligé, on deviendra un sot au bon cœur.

Si, au contraire, on développe exclusivement le côté intellectuel en négligeant l’affectif, on risque de tourner à l’intellectuel desséché, sans aucun sentiment pour les autres.

La perfection exige que ces deux côtés soient développés également. C’est le but de la voie bouddhiste. C’est pourquoi un vrai bouddhiste, comprenant avec intelligence et sagesse les choses telles qu’elles sont, est plein d’amour et de compassion pour tous les êtres vivants-non seulement les humains, mais tous les êtres. La sagesse et la compassion sont inséparables dans la voie bouddhiste. Il faut nécessairement cultiver ces deux qualités nobles.

Bhante Dhammika, CBI de Genève.

17.05.2020 Wesak

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