Ainsi, lorsque Siddharta eu atteint l’illumination, qu’il atteignit l’état de Bouddha, bien que doutant que les enseignements puissent être compris par la multitude des hommes, il se décida à enseigner la doctrine qui était la sienne et qui l’avait amené à vaincre la souffrance et le cycle infini des renaissances. Son choix se porta alors sur les cinq ascètes qui furent ses compagnons, alors que lui-même pratiquait l’ascèse dans la fôret avant de découvrir la voie du milieu.
Il se rendit donc au parc des Gazelles à Isipatana, près de Benarès, dans l’état actuel de Sarnhat. A cet endroit, il savait qu’il retrouverait ses cinq anciens compagnons. Ces derniers le voyant arriver de loin, prirent la décision de ne pas lui parler, mais de néanmoins lui laisser une place vers eux. Au fur et à mesure que Bouddha s’approchait d’eux, il se rendirent compte que l’homme qui venait à eux était d’une grande réalisation. Ainsi Bouddha s’assit à côté d’eux et commenca à leur enseigner la voie qu’il venait de redécouvrir.
Bouddha leur parla ainsi :
Voici, ô bikkhus, la Noble Vérité de la souffrance ( dukkha ) : la naissance est souffrance, vieillir est souffrance, la maladie est souffrance, la mort est souffrance le chagrin et les lamentations, la douleur, l’affliction et le désespoir sont souffrance, être uni avec ce que l’on n’aime pas est souffrance être séparé de ce que l’on aime ou de ce qui plaît est souffrance, ne pas obtenir ce que l’on désire est souffrance. En bref, les Cinq Agrégats de l’attachement sont souffrance.
Voici, ô bikkhus, la Noble Vérité de l’origine de la souffrance ( samudaya ) : c’est le désir, lié au plaisir et à la convoitise, qui produit les renaissances. il fait ses délices de ceci, et de cela, autrement dit, c’est le désir tendu vers le plaisir des sens, le désir de l’existence ou du devenir et le désir de la non-existence ou de I’anihilation.
Voici, ô bikkhus, la Noble Vérité de la cessation de la souffrance ( nirodha ) : c’est la complète extinction du désir, l’abandonner, y renoncer, s’en libérer, s’en détacher.
Voici, ô bikkhus, la Noble Vérité du sentier conduisant à la cessation de la souffrance ( magga ) : c’est simplement le Noble Octuple Sentier, à savoir, la compréhension juste, la pensée juste, la parole juste, l’action juste, les moyens d’existence justes, l’effort juste, l’attention juste, la concentration juste.
« Le Premier Enseignement du Bouddha »